Interview d’Olivier Driffort, Président UFACS : ambitions et actions à mener pour la professionnalisation de la sécurité privée

Interview d’Olivier Driffort, Président UFACS : ambitions et actions à mener pour la professionnalisation de la sécurité privée

temps partiel organismes formation

INTERVIEW

OLIVIER DRIFFORT, Président UFACS :
ambitions à court et moyen termes, actions à mener pour la professionnalisation de la sécurité privée

Interview parue dans le magazine de la Fédération Française de la Sécurité Privée (FFSP) n°6 – mars 2022

La formation en sécurité s’est transformée, se transforme et se transformera. Un mouvement nécessaire qui connait une accélération sensible depuis la création de l’UFACS le 6 octobre 2021. Pour la première fois, les acteurs de compétence en sécurité sont réunis. Un mouvement rythmé par les  grands événements de 2023 et 2024, l’apprentissage, la loi « Avenir professionnel » et celle de sécurité globale, …

[Extraits]

Quels sont selon vous les principaux atouts et défauts qui animent aujourd’hui la filière de formation en sécurité ?

Olivier Driffort. Les atouts : Nous ne partons pas d’une feuille blanche : les parcours de formation existent ! Dans chaque activité de sécurité, nous avons déjà plusieurs certificateurs, dont la branche qui propose des parcours de formations de grande qualité. Des prérequis des futurs bénéficiaires à la certification, tout a été pensé par la branche pour niveler par le haut et c’est une très bonne chose pour la formation professionnelle et pour la sécurité privée.
Les défauts : il y a un défaut systémique et des défauts « techniques », les seconds étant la conséquence du premier. Défaut systémique : s’il était bon, nécessaire, légitime que la formation dans une profession règlementée, relève en grande partie du ministère de l’Intérieur, notamment au début, cette tutelle est devenue bloquante pour une véritable professionnalisation du secteur.

Ainsi, pas de prise en compte ou de suffisante compréhension de l’évolution du cadre global de la formation notamment après la loi de 2018 pour  choisir son avenir professionnel (plus les OPCO, France Compétence, VAE, alternance, digital…).
Le ministère de l’Intérieur ne voit la formation que sous le prisme de la règlementation : un volume horaire et des intitulés de modules et sous-modules. Or, la formation ne fonctionne plus comme cela. Elle nécessite des financeurs, des certificateurs (et donc un focus sur les examens). Une compétence acquise n’est pas la résultante d’un nombre d’heures de formation figé !
La formation dépend, avant tout, d’une politique de branche. Le ministère de l’Intérieur devrait être à son écoute, et l’accompagner dans son rôle de régulation de la concurrence.

 

« nous travaillons sur la diversification de nos offres ; nous sommes avant tout des ENTREPRISES
de formation et nous devons nous diversifier pour assurer notre pérennité économique. »

Quelles sont vos ambitions à court et moyen termes ?

Olivier Driffort. A très court terme parce que le temps très passe vite, nous allons devoir étudier avec attention les textes sur le CQP  événementiel pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 avec juste avant la coupe du monde de rugby 2023 ; et voir comment l’UFACS se positionne pour proposer à ses adhérents la meilleure solution.
Toujours à court terme, nous avons la quasi-obligation de développer l’alternance, l’apprentissage, la FOAD et l’AFEST, pour répondre de manière pérenne aux attentes du secteur de la sécurité privée, et s’inscrire dans le développement de la loi « Avenir professionnel ». Nous formulons des propositions pour l’ordonnance formation (loi de sécurité globale) avec la modification de l’arrêté du 1er juillet 2016 qui ne répond plus aux besoins et aux attentes actuelles.
Nous travaillons sur les évolutions technologiques des missions de sécurité avec, au centre, l’humain qui devra coordonner les moyens électroniques et les nouvelles technologies qui impacteront nos parcours de formation. Encore et toujours, car c’est un leitmotiv permanent, nous travaillons sur la diversification de nos offres ; nous sommes avant tout des ENTREPRISES
de formation et nous devons nous diversifier pour assurer notre pérennité économique.

 

Comment la formation peut-elle concrètement contribuer à la professionnalisation des entreprises de sécurité privée ?
Olivier Driffort. En développant des certifications plus variées. En lien avec les entreprises du secteur, nous devons développer notre ingénierie de formation pour mettre à disposition des entreprises et des salariés des parcours adaptés et cela bien souvent, au-delà de la règlementation. La formation est sûrement le premier maillon à améliorer et à consolider pour contribuer à la professionnalisation des entreprises de sécurité privée mais aussi des services internes des clients. En effet, plus les agents seront performants, plus les prestations seront de qualité, plus le prix de ces prestations pourra être revu à la hausse. C’est un cercle vertueux.

« Nous créons des certifications de compétences en adaptant nos formations aux besoins des entreprises et des salariés, qui sont variés, à la différence d’une formation unique valable pour 80% des candidats mais qui a besoin de complément. »

IA, machine learning, Edge computing, etc., les professionnelsveulent des formations qui vont au-delà du cadre règlementaire. Quelles actions menez-vous dans ce sens ?

Olivier Driffort. Les compétences prévues ne sont en effet plus suffisantes. Les nouvelles technologies, les besoins de nos clients évoluent plus rapidement que la règlementation. Cela présente au moins l’avantage que nous pouvons utiliser tous les outils de formation à notre disposition pour répondre aux besoins de nos clients. Nous créons des certifications de compétences en adaptant nos formations aux besoins des entreprises et des salariés, qui sont variés, à la différence d’une formation unique valable pour 80% des candidats mais qui a besoin de complément.
Le secteur de la sécurité privée doit être attractif. Avec une filière de la sécurité forte, charge à nous, prestataires de formation de proposer à nos futurs apprenants des parcours adaptés, avec des outils d’apprentissages dans l’air du temps : réalité augmentée, réalité virtuelle, escape games, tout ce qui peut nous aider est bon à utiliser.

Quid d’une évolution à l’espagnole (avec un classement des impératifs de compétences en fonction des niveaux de risques des sites) ? Est-ce possible, souhaitable, en France ?

Olivier Driffort. Une approche similaire est envisageable, voire souhaitable. Dans un premier temps pour avoir des compétences en lien avec le secteur choisi mais également pour donner aux futures personnes qui souhaitent intégrer la sécurité privée, une ou des perspectives d’évolutions, avec la garantie d’avoir des compétences en adéquation avec son métier.
Aujourd’hui, tous nos clients veulent du « sur-mesure ». C’est une réalité que nous prenons en compte et nous nous adaptons aux demandes. Les acteurs de formation sont des professionnels et ils sauront répondre à toutes les attentes du secteur de la sécurité. L’UFACS, quant à elle, continuera de porter la voix des organismes de formation et continuera à travailler pour ses adhérents actuels et futurs.

Accord relatif au temps partiel applicable depuis le 24 décembre 2021

Accord relatif au temps partiel applicable depuis le 24 décembre 2021

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ACTUALITES

ACCORD RELATIF AU TEMPS PARTIEL – BRANCHE DES ORGANISMES DE FORMATION

Les partenaires sociaux de la Branche des organismes de formation ont conclu le 10 novembre 2020 un accord relatif au temps partiel.
Etendu par arrêté du 17 décembre 2021, celui-ci est désormais applicable depuis le 24 décembre 2021 et modifie l’article 5.6 de la Convention Collective nationale des organismes de formation.
Outre la possibilité de fixer une durée minimale de 14 heures hebdomadaires, l’accord relatif au temps partiel prévoit notamment des garanties en contrepartie de cette durée minimale, le recours aux heures complémentaires ainsi qu’à des avenants temporaires pour compléments d’heures.

Principe :

La durée minimale conventionnelle est de 14h hebdomadaires / équivalent mensuel 60,67 heures.
A noter : Pour un formateur non cadre à temps partiel ou à temps plein, le temps de travail se répartit entre le temps d’AF, de PR et les AC.

Des exceptions à cette durée minimale sont prévues pour certaines catégories de salarié.e.s (voir détail de l’accord)

 

Garanties prévues en contrepartie de la durée minimale dérogatoire à la durée minimale légale (voir le détail dans l’accord)

– Regroupement des horaires de travail
– Modification de la répartition des horaires de travail
– Formation Professionnelle
– Priorité pour un emploi d’une durée supérieure
– Ordre des départs en congés
– Accueil du salarié.e pendant les périodes d’interruption de travail

 

Heures complémentaires

Le recours aux heures complémentaires en dépassement du volume contractuel initialement prévu est possible, dans la limité du 1/3 de la durée contractuelle. Ces heures peuvent être effectuées seulement si une clause est prévue au sein du contrat de travail, et si l’employeur en a préalablement informé le salarié concerné en précisant le volume, les conditions et la période sur laquelle seront réalisées ces heures complémentaires.
La durée du travail du salarié à temps partiel, heures complémentaires incluses, ne doit pas être portée au niveau de la durée légale du travail ou celle conventionnellement fixée au sein de l’entreprise ou l’établissement si elle est inférieure.

Le refus du salarié d’accomplir des heures complémentaires n’est pas constitutif d’une faute.

Majoration des heures complémentaires :
– de la 1ère heure complémentaire à 1/10ème de la durée contractuelle : majoration + 20%
– au-delà d’1/10ème de la durée contractuelle et jusqu’à 1/3 : majoration +25%

 

Avenants temporaires pour compléments d’heures

4 avenants  temporaires maximum sont possibles de date à date, par an et par salarié, hors cas de remplacement d’un salarié absent  et nommément désigné. Le temps de travail du salarié est alors alors porté au-delà de la durée contractuelle initialement prévue, sans pourvoir atteindre 35h ou son équivalent mensuel ou annuel.  Les heures complémentaires sont majorées de 20% ou donnent droit à un repos d’une durée équivalente, au choix du salarié.

Les heures complémentaires sont proposées aux salariés dont la durée du travail est inférieure à 24heures hebdomadaires.

 

Information des représentants du personnel

Dans le cadre de la consultation sur la politique sociale ou le bilan social, l’employeur informe le CSE lorsqu’il existe et via le BDES, du nombre de demandes individuelles de dérogation à la durée hebdomadaire minimale de 14h ainsi que du nombre d’avenants pour compléments d’heures signées.

 

Bilan individuel

Un bilan individuel est effectué avec le salarié à temps partiel, à minima tous les 2 ans.

Contributions Formation / Apprentissage : France Compétences lance un moteur de recherche pour identifier son OPCO

Contributions Formation / Apprentissage : France Compétences lance un moteur de recherche pour identifier son OPCO

rapport de branche prevention securite

ACTUALITES

Contributions Formation / Apprentissage : France Compétences lance un moteur de recherche pour identifier son OPCO

Pour aider les entreprises à faire leurs Déclarations sociales nominatives (DSN Déclaration Sociale Nominative), dans le cadre du nouveau système de collecte des contributions légales à la formation professionnelle et à l’apprentissage, mis en place le 1er janvier 2022, France compétences met à leur disposition un moteur de recherche simplifiant l’identification de l’Opérateur de compétences (OPCO – Opérateur de compétences). Cette première version sera améliorée et enrichie dans les prochains mois. Par ailleurs, sa base de données sera régulièrement mise à jour afin de rendre à l’usager une information pertinente et actualisée.

Depuis le 1er janvier 2022, ce sont l’URSSAF Union de recouvrement de cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales et la MSA Mutualité sociale agricole qui ont la charge de collecter les contributions légales à la formation professionnelle et à l’apprentissage.

Quel rôle pour France compétences ?
En lien avec son rôle de répartiteur financier, France compétences joue son rôle de facilitateur. Elle met à disposition du déclarant un moteur de recherche permettant d’identifier leur OPCO de rattachement, au regard de leur convention collective ou de leur activité principale exercée. Cette information aide les entreprises et les  établissements à réaliser leurs DSN.
Cet outil est accessible directement sur le site internet de l’institution depuis le 21 février. Pour y accéder, cliquez directement ici

Comment fonctionne le moteur de recherche mis à disposition par France compétences ?

Ce moteur de recherche permet à toute entreprise de connaître son OPCO de rattachement. Pour cela, deux cas de figures sont donc possibles :

1. L’entreprise connait son Identifiant de la convention collective (IDCC Code de convention collective) :
Dans ce cas, via une recherche rapide, l’établissement connaitra l’OPCO rattaché à son code IDCC. A partir du 2ème trimestre 2022, cette recherche pourra  également être réalisée avec le numéro SIRET[1] de l’établissement.

2. L’entreprise ne connait pas son IDCC ou celui-ci n’existe pas : Dans ce cas plus complexe, l’outil propose à l’entreprise une recherche avancée. En renseignant des informations précises (département de l’établissement, activité principale réellement exercée), elle pourra identifier son code IDCC applicable ou l’OPCO à déclarer en l’absence d’IDCC applicable. Cette recherche avancée constitue une aide précieuse et concrête aux entreprises, sans toutefois se substituer à un accompagnement par un professionnel pour l’analyse pratique et sécurisée de la situation juridique de l’entreprise en matière de convention collective applicable.

Niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage

Niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage

rapport de branche prevention securite

ACTUALITES

NIVEAUX DE PRISE EN CHARGE DES CONTRATS D’APPRENTISSAGE : 2eme PROCEDURE GENERALE EN COURS

France compétences a lancé le 15 décembre 2021, la nouvelle procédure de détermination des niveaux de prise en charge (NPEC Niveaux de prise en charge) des contrats d’apprentissage.
Toutes les certifications ouvertes à l’apprentissage et enregistréesau Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sont concernées par cette nouvelle procédure, qu’elles fassent déjà l’objet d’un NPEC ou pas encore.
La procédure s’adresse aux Commissions paritaires nationales de l’emploi (CPNE Commissions paritaires nationales de l’emploi) et se déroulera au premier semestre 2022. 3 302 certifications sont ainsi soumises aux CPNE.
Une nouveauté est à prendre en compte pour cet exercice. Les branches devront s’appuyer sur les données issues des remontées des comptabilités analytiques des CFA Centre de formation d’apprentis et communiquer à France compétences leur méthode de détermination des NPEC en se positionnant que sur les certifications relevant de leur périmètre.

Décision d’enregistrement aux RN pour la certification professionnelle SST

Décision d’enregistrement aux RN pour la certification professionnelle SST

rapport de branche prevention securite

ACTUALITES

FRANCE COMPETENCES – SST

La décision d’enregistrement aux Répertoires Nationaux du 26/01/22 de France Compétences intègre l’inscription de la certification professionnelle
SAUVETEUR SECOURISTE DU TRAVAIL (SST) certifié par l’INRS pour 1 an.
Son éligibilité au CPF est donc recouvrée.
Les certifications ont été publiées sur le site de France Compétences avec les codes suivants :
– RS5801 pour la Certification Sauveteur Secouriste du Travail
– RS5885 pour la certification Former des Sauveteurs Secouristes du Travail.

Décision d’enregistrement aux RN
Site de France Compétences